BFMTV à BORD DU PORTE-AVIONS CHARLES-DE-GAULLE POUR SA PREMIèRE MISSION SOUS CONTRôLE DE L'OTAN

Le Charles-de-Gaulle reprend ses opérations en mer. Après des mois de travaux visant, selon le ministère des Armées, à "entretenir et moderniser les capacités" du fleuron de la marine française, le porte-avions a appareillé de Toulon (Var) il y a deux semaines et doit être déployé pour une durée de deux mois.

Fait inédit: depuis le 26 avril et jusqu'à ce vendredi 10 mai, le Charles-de-Gaulle et les Rafale décollant de ses pistes sont placés sous le contrôle opérationnel de l'Otan, Pour cette première, BFMTV a pu monter à bord du porte-avions et assister au déroulement de cette opération, au large de la Grèce.

Cette mission de l'Otan, baptisée Neptune Strike, regroupe des bâtiments de nations comme les États-Unis, la Grèce, l'Espagne, le Portugal ou l'Italie.

"STRIKFORNATO (le commandement de l'état-major maritime de l'Otan, ndlr) nous dit tous les jours à nous comme au porte-avions espagnol: 'Demain, vous ferez telle mission'", explique à BFMTV le contre-amiral Jacques Mallard.

"Ça peut être un vol au travers de l'Europe, ça peut être un vol de soutien des opérations comme la KFOR (la force de l'Otan pour le Kosovo, ndlr)."

Un signe de l'implication de Paris dans l'Otan

Pour la France, la participation à cette mission marque une volonté d'afficher un plein soutien à l'Alliance atlantique, de montrer son implication face à la Russie et qu'elle est prête à faire face à toute menace en Méditerranée.

"Lorsque le porte-avions croisait l'année dernière plus proche du canal de Syrie, il y a eu à plusieurs moments des interactions avec des avions russes qui ont voulu se rapprocher du groupe aéronaval", souligne le capitaine Guillaume Denis.

Le placement du Charles-de-Gaulle sous le contrôle opérationnel de l'Otan pourrait cependant être interrompu à tout moment en cas de besoin. Le vice-amiral français Didier Maleterre, numéro deux du commandement maritime de l’Otan, avait souligné lors de l’annonce de la mission Neptune Strike que la France pouvait en "un claquement de doigt récupérer le commandement national en cours d’opérations si nécessaire".

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