FRANCE: LE GENDARME DU NUCLéAIRE AUTORISE LA MISE EN SERVICE DE L'EPR D'EDF à FLAMANVILLE

Avec 12 ans de retard sur le calendrier initial, l'EPR de Flamanville en France a obtenu ce mardi 7 mai 2024 le feu vert de la part du gendarme du nucléaire (ASN) et va pouvoir être mis en service progressivement. Il s'agit d'un réacteur nucléaire de troisième génération. Une étape importante après des années de problèmes lors du chantier et une facture qui s'est alourdie de plusieurs milliards d'euros au fil du temps.

Sur le papier, les EPR, pour réacteur pressurisé européen, devaient relancer le nucléaire en Europe après la catastrophe de Tchernobyl de 1986. Un projet lancé en 1992. Le premier chantier a commencé en Finlande en 2005, avant Flamanville, dans le nord-ouest de la France, deux ans plus tard.

Mais les problèmes se sont multipliés en cours de route : des fissures dans le béton de la dalle qui doit accueillir le réacteur, des soudures de mauvaises qualités, ou encore une cuve principale jugée non conforme. Alors qu'en Chine un premier EPR est inauguré en 2018, le chantier français prend des années de retard. Et la facture s'alourdit : elle passe à 13 milliards d'euros, quatre fois plus que ce qui était prévu. Une situation plus que gênante pour EDF, l'entreprise d'électricité propriétaire du réacteur.

Opérationnel d'ici à la fin de l'année

Avec ce feu vert du gendarme du nucléaire, EDF va pouvoir charger du combustible dans l'EPR de Flamanville et passer à la phase d'essais. Une étape probablement observée de près par le président Emmanuel Macron, qui souhaite construire jusqu'à 14 nouveaux réacteurs nucléaires de ce type en France.

Le raccordement au réseau électrique (le « couplage ») n'interviendra en effet que dans quelques mois, une fois que le réacteur aura atteint 25% de sa puissance, après une montée progressive par paliers. Ce n'est qu'en « fin d'année » que le réacteur devrait fonctionner et livrer ses électrons à 100% de sa puissance, selon EDF. EDF devra encore solliciter l'avis de l'ASN à trois reprises : « avant de démarrer la réaction nucléaire », « au palier de puissance de 25% puis au palier de puissance de 80% », a indiqué M. Collet.

La production d'électricité doit commencer dans le courant de l'été, sous le contrôle là encore du gendarme du nucléaire, qui devra être sollicité encore à plusieurs reprises avant que le réacteur atteigne 100% de sa puissance.

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