"PERSONNE NE DIT QUE LES GENS SONT PARESSEUX": LA MINISTRE DU TRAVAIL DéFEND LA RéFORME DE L'ASSURANCE-CHôMAGE

Quels leviers souhaite activer le gouvernement pour la prochaine réforme de l'assurance-chômage? Sur le plateau de Franceinfo jeudi matin, la ministre du Travail Catherine Vautrin indique que rien n'est arrêté et qu'un dialogue avec les partenaires sociaux sera engagé à ce sujet. Elle a cependant confirmé les pistes de discussion avancées par le Premier ministre Gabriel Attal mercredi soir à savoir les conditions d'indemnisation fixées à six mois de travail sur une période de deux ans, la durée d'indemnisation qui pourrait être diminuée sans passer sous les douze mois ou encore le montant de l'indemnisation qui a déjà fait l'objet d'une récente réforme et n'est pas privilégiée par le chef du gouvernement.

La ministre du Travail, de la santé et des solidarités a également ouvert la voie à d'autres idées, notamment une approche par tranches d'âge mais sans donner de précisions. "Nous faisons cette réforme pour ramener les gens vers l'emploi, a-t-elle insisté [...] Personne ne dit que les gens sont paresseux et nous avons un marché de l'emploi qui montre qu'il y a des offres et personne en face. Il faut faire se rencontrer ceux qui offrent un emploi et ceux qui en cherchent un."

"Un investissement social"

Interrogée sur l'excédent de l'assurance chômage, Catherine Vautrin a assuré que "la trajectoire est à 11 milliards en 2027", contre un déficit de plus de trois milliards et demi, et rappelé que ce régime "permet de financer la formation".

"C'est un investissement social que d'accompagner celles et ceux qui sont dans une situation de chômage parce que c'est leur permettre de rebondir", a-t-elle ajouté.

Enfin, la membre du gouvernement a évoqué les actuelles négociations entre les organisations syndicales et patronales autour du pacte de "vie au travail", lesquelles devaient aboutir à une conclusion mardi mais ont finalement été prolongées jusqu'au 8 avril: "On espère qu'ils présenteront un accord. Derrière, la lettre de cadrage correspondait à la situation économique de septembre 2023 qui n'est pas celle d'aujourd'hui. On leur dit 'ce que vous avez fait doit être transposé, on vous propose de renégocier pour un atterrissage à l'automne."

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