POSSIBLES GRèVES PENDANT LES PONTS DE MAI ET LES JO: LE PATRON DE LA SNCF "PAS PESSIMISTE DU TOUT"

Le trafic ferroviaire sera-t-il fluide en 2024 ? Un mois après la grève des contrôleurs des vacances de février, le patron de la SNCF reste optimiste à quelques semaines de ponts de mai et alors que se profilent les JO.

Invité sur BFMTV, Jean-Pierre Farandou a assuré que le dialogue social se passait dans un climat relativement apaisé notamment sur la question des primes aux agents pour cet été.

Des primes "en cours de discussion"

"Au sujet de l'argent, on a fait des propositions, elles sont en cours de discussion", indique le patron de la SNCF qui assure que les primes sur la période pourraient être proches de celle que toucheront les forces de l'ordre, à savoir 1.500 euros. "On est dans cet ordre là", assure-t-il.

L'entreprise ferroviaire propose aux salariés mobilisés pendant la période des Jeux olympiques et paralympiques une prime de 50 euros par jour et 200 à 500 euros de prime supplémentaire en fonction de la période où ils posent leurs congés.

Les syndicats sont toutefois sceptiques sur le chiffre de 1.500 euros (le montant maximal de primes cumulées), qui sera selon eux difficilement atteignable ou réservé à une petite minorité. La question devrait être tranchée d'ici mai ou juin, selon la direction.

"Un préavis du préavis"

Pour le patron de la SNCF toutefois, la très grande majorité des cheminots ne souhaite pas mettre en place un rapport de force en vue des JO.

"Les cheminots ont envie que ça réussisse, ils sont très mobilisés, observe Jean-Pierre Farandou. Je ne suis pas pessimiste du tout."

Concernant les ponts du mois de mai qui se profilent, le patron de la SNCF a durci le ton, notamment en ce qui concerne le préavis de grève déposé par Sud-Rail pour le mois de mai.

"En terme de méthode je trouve curieux qu'on fasse un préavis du préavis et qu'on se mette tout de suite sous la menace d'une grève, déplore-t-il. Les conséquences des grèves on l'a vu en février c'est que les Français ont du mal à partir en vacances."

Rappelant que le dialogue social avait permis des hausses de rémunération de 17% en moyenne depuis trois ans au sein de la compagnie, Jean-Pierre Farandou ne souhaite pas accorder de légitimité à un groupe Facebook de cheminots baptisé Collectif national ASCT (CNA) de plus en plus actif.

"Moi j'ai besoin d'organisations syndicales représentatives, je ne peux pas discuter avec des collectifs que je ne connais pas, indique-t-il sur BFMTV. Il y a qu'un collectif qui existe à ma connaissance, celui des chefs de bord. Mais il est très catégoriel et même supra-catégoriel puisque c'est les chefs de bord TGV qui sont très en avant. [...] Moi je suis préoccupé par tous les cheminots, je ne suis pas là pour faire du catégoriel."

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