RéFORME DU CONGé PARENTAL: EMMANUEL MACRON DéVOILE LA RéMUNéRATION DU FUTUR CONGé DE NAISSANCE

On savait qu'il serait "mieux rémunéré" que le congé parental actuel mais le montant exact de sa rémunération n'était pas encore connu. Dans un entretien accordé au média Elle ce mercredi 8 mai, Emmanuel Macron est revenu sur les contours du congé de naissance, ce nouveau dispositif, annoncé en janvier dernier par lui-même.

Comme le congé parental, ce nouveau "congé" vise à protéger et indemniser les jeunes parents qui souhaitent cesser ou réduire leur activité à l'arrivée de leur enfant après leur congé maternité ou paternité.

50% du salaire

Mais le congé de naissance sera "plus court et mieux rémunéré", a rappelé Emmanuel Macron dans les colonnes du magazine Elle, avant d'en détailler les conditions exactes:

"Trois mois pour les mères, trois mois pour les pères, cumulables durant la première année de l'enfant et indemnisés à hauteur de 50% du salaire jusqu'au plafond de la Sécurité sociale (1900 euros)".

Considérée comme une piste "qui tient la route" en mars dernier par Matignon, l'indemnisation équivalente à la moitié du salaire du parent bénéficiaire est donc celle qui semble avoir été définitivement retenue.

Mais le montant d'indemnité totale pourra varier en fonction des politiques des entreprises qui emploient les jeunes parents.

"Les employeurs pourront abonder cette indemnité et avoir des pratiques mieux-disantes", a indiqué Emmanuel Macron.

Des précisions sur la durée

En revanche, pas de gros changement pour la durée de ce congé mais une précision importante.

"Il (...) permettra aux deux parents d'être auprès de leur enfant pendant six mois s'ils le souhaitent", avait indiqué Emmanuel Macron en début d'année. Une déclaration qui laissait planer un certain flou puisqu'on ignorait si les six mois englobaient les congés maternité et paternité ou encore s'il s'agissait de six mois par parent ou non.

Avec cette nouvelle précision, on sait donc que chaque parent pourra bénéficier distinctement, en plus de son congé paternité ou maternité respectif, de trois mois de congé de naissance chacun.

Emmanuel Macron n'évoque pas en revanche de transférabilité du dispositif d'un parent à l'autre. Mais il indique qu'il pourra être activé par les parents avant le premier anniversaire de l'enfant.

Une entrée en vigueur prévue fin 2025

Le président semble également balayer la possibilité d'une coexistence du congé de naissance avec le congé parental pour encadrer les cessations ou réductions d'activité au-delà du premier anniversaire de l'enfant ou des six mois cumulés du congé de naissance.

Ce qui signifie que les jeunes parents n'auraient plus d'indemnisation s'ils souhaitent prolonger la durée de congé ou s'ils ne trouvent aucune solution de garde.

Le nouveau congé de naissance devrait entrer en vigeur fin 2025, a également annoncé le chef de l'Etat.

Enfin, au cours de cet entretien, Emmanuel Macron a plus globalement réaffirmé sa volonté de "générer une natalité dynamique" en promettant d'améliorer l'accès à la procréation médicalement assistée (PMA) et en instaurant un "chek-up fertilité" remboursé par l'Assurance maladie autour de 20 ans.

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