TAXE SUR LES SUPERPROFITS: THOMAS CAZENAVE VEUT "ALLER CHERCHER AU MOINS 1 MILLIARD D'EUROS CETTE ANNéE"

La taxe sur les superprofits est sur table. Le ministre délégué en charge des Comptes publics Thomas Cazenave l'a affirmé vendredi matin au micro de Sud Radio. Mercredi soir, le chef du gouvernement Gabriel Attal avait assuré ne pas avoir "de dogme sur le sujet", rappelant que les énergéticiens et les laboratoires de biologie avaient déjà été soumis à une taxe spécifique. Mais celle-ci n'a pas produit les effets escomptés puisqu'elle n'a rapporté que quelque 300 millions d'euros, bien loin des trois milliards d'euros prévus par l'exécutif.

Thomas Cazenave souhaite donc aller plus loin dans la collecte de cette taxe sur "des bénéfices exceptionnels qui n'ont rien à voir avec l'innovation" et ce, dès 2024. "On doit récupérer ces superprofits et nous sommes favorables à y revenir", a-t-il indiqué.

"On doit pouvoir aller chercher au moins 1 milliard d'euros supplémentaires cette année", a affirmé Thomas Cazenave.

En revanche, le membre du gouvernement a écarté tout changement de politique fiscale, insistant de nouveau sur le fait qu'il n'y aurait "pas de hausse d'impôts".

"Pas de lignes rouges"

Le ministre délégué en charge des Comptes publics a précisé la méthodologie du gouvernement dans les prochains mois afin d'aboutir au budget de l'année 2025. Durant quatre mois, Thomas Cazenave va ainsi recevoir les chefs des différents groupes parlementaires pour faire un tour des différentes propositions destinées à "rééquilibrer les finances publiques."

Dans cette optique, lui et Bruno Le Maire réuniront également les élus locaux le 9 avril prochain et les partenaires sociaux seront aussi consultés. "Une fois que toutes les propositions seront sur la table, on pourra construire le budget 2025, a-t-il expliqué. Quand on a pour objectif de ramener le déficit public sous 3%, je ne vais pas commencer à mettre des lignes rouges partout et à fermer le dialogue."

"Je considère que dans la période, il est sain de tout regarder, chaque euro dépensé [...] Je ne vais pas écarter des pistes, je suis ouvert à tout."

Enfin, Thomas Cazenave a également évoqué l'enjeu de la démiscardisation qui doit permettre de redonner du pouvoir d'achat aux classes moyennes en observant différents leviers comme "les impôts, les cotisations sociales ou encore la prime d'activité." "Deux économistes ont été saisis par le Premier ministre et vont bientôt rendre leur travail", a-t-il assuré.

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