« LA SOUVERAINETé, UNE STRATéGIE D'AUTONOMIE, PAS DE REPLI » : LE DéFI NUMéRIQUE EUROPéEN

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Lors de cette table ronde, les experts ont abordé la question de la souveraineté numérique européenne, un sujet devenu incontournable face à l'hégémonie des géants du numérique. Catherine Morin-Desailly, sénatrice spécialiste de la question, a mis en lumière le réveil tardif de l'Europe dans ce domaine.

« L'Europe s'est enfin réveillée. Mais tardivement, nous avons perdu des combats », a-t-elle déclaré, soulignant l'urgence d'une politique industrielle forte et d'une réglementation rigoureuse des données et de l'intelligence artificielle.

Arno Pons, du Think Tank Digital New Deal, a renchéri en insistant sur la nécessité d'une stratégie d'autonomie stratégique pour l'Europe, rappelant que « la stratégie globale est l'autonomie stratégique. Elle correspond en somme à la vision gaullienne ». Il a également pointé du doigt le manque de données de confiance comme frein à une IA souveraine, questionnant les moyens de consolider cette donnée au niveau européen.

Patrick Perez, CEO de KyutAI, a mis l'accent sur l'importance de la recherche ouverte en intelligence artificielle et sur la nécessité de développer des modèles généralistes de grande capacité.

« Notre objectif est de mener de la recherche ouverte en intelligence artificielle, notamment sur les modèles généralistes de grande capacité », a-t-il affirmé, tout en soulignant la dimension de souveraineté liée aux grands modèles de langage.

La création d'un écosystème souverain européen a été identifiée comme un levier essentiel, nécessitant un accompagnement des entreprises locales. La sénatrice Morin-Desailly a insisté sur le fait que « la souveraineté n'est pas synonyme de souverainisme ; elle ne signifie pas se replier sur soi-même, mais avoir une stratégie d'autonomie stratégique ». Ce point a été largement débattu, les intervenants s'accordant sur le fait que l'Europe doit être à la fois défensive et offensive, protégeant ses citoyens tout en promouvant l'innovation et la compétitivité.

La diplomatie numérique et l'exportation des technologies européennes ont également été évoquées comme des composantes essentielles de la souveraineté numérique. Les intervenants ont souligné que l'Europe a des valeurs et des solutions à partager avec le monde, et que la réglementation européenne, notamment le Data Act, doit être un outil pour créer un marché commun de la donnée.

Enfin, les discussions ont convergé vers l'importance de placer l'humain au centre de l'intelligence artificielle et de promouvoir une IA qui respecte les valeurs européennes. Les intervenants ont insisté sur le fait que l'Europe doit non seulement rattraper son retard, mais aussi devenir un acteur majeur dans le domaine du numérique, en s'appuyant sur ses valeurs et en renforçant son autonomie stratégique.

La discussion en 5 points clés

L'Europe s'est réveillée tardivement, mais a entamé un réarmement numérique pour créer des alternatives aux géants du numérique et faire respecter son cadre de valeurs. La souveraineté numérique est un enjeu clé pour l'Europe, qui passe par la mise en place d'une politique industrielle ambitieuse et la réglementation des données et de l'intelligence artificielle. La création d'un écosystème souverain passe par l'accompagnement et le choix volontaire des entreprises françaises et européennes, qui ont des solutions et des talents, mais manquent parfois de soutien. La diplomatie numérique et l'exportation des solutions et technologies européennes font partie d'un devoir de l'Europe, qui a des choses à partager avec le reste du monde. La réglementation européenne en matière de données et d'intelligence artificielle doit être une politique à la fois défensive et offensive, visant à protéger les citoyens et à promouvoir l'innovation et la compétitivité.

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